Georges Guynemer (1894 – 1917)
Le 11 septembre 2017, La Poste émet un timbre de la série Poste aérienne consacré à l’aviateur Georges Guynemer, l’« as » le plus
célèbre de la Grande Guerre.
Le timbre présente au premier plan un portrait de Georges Guynemer avec son képi de capitaine et ses décorations françaises et étrangères. Au second plan un Spad XIII avec la célèbre cigogne blanche, marque de son unité.
Le chef de l’école n’est pas enchanté : « qu’est-ce que vous voulez qu’on en fasse ! Enfin, il pourra toujours laver les avions de ses camarades ». Mais Guynemer veut voler et parvient à devenir pilote en janvier 1915. « Il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser », répète-il. Après quelques missions de reconnaissances, il livre un combat aérien en juillet 1915 et abat son premier avion allemand. Affecté à l’escadrille des « cigognes », volant toujours sur des avions peints en jaune qu’il surnomme « Vieux-Charles », il se comporte en vieux trompe-la-mort : s’il accroche 53 victoires à son tableau de
chasse, il est abattu à sept reprises mais parvient toujours à s’en sortir et à reprendre le combat.
La presse vante ses exploits et en fait un champion qui permet d’incarner l’aviation française, chevalerie des temps modernes. Sa disparition mystérieuse, le 11 septembre 1917, renforce encore sa légende : en s’écrasant sur le front de la Somme, dans un endroit battu par l’artillerie britannique, la carlingue de son appareil est pulvérisée. On ne retrouvera rien d’elle ni de la dépouille du capitaine Guynemer. Pour l’honorer une dernière fois, la Chambre des députés décide, en octobre 1917, d’apposer une plaque au Panthéon, saluant la mémoire de cet aviateur intrépide dont la devise, « Faire face », est devenue celle de l’École de l’air.
©Jean-Yves le Naour – La Poste
